PRESS STATEMENT: Immigration emergency – European Council proposal are “Too little, too late!”

The Council adopted some measures yesterday which fall far short of what would be needed to address the migration problems and to manage better our EU borders once and for all. The only piece of good news is that the resources dedicated to Triton will be tripled, that the means available to Frontex for patrolling our seas would also be increased and that there is an acknowledgement that these ships should also be engaged in rescue operations (not much of an acknowledgment however given the existing obligations under the Montego Bay Convention). But as for the rest, no fundamental change to the manner in which our borders are managed has been adopted. The Dublin Regulation, which is the biggest obstacle to a fairer management of the recent surge of asylum applications in accordance with international obligations has been left untouched. There is no decision on how to allocate among the Member States the tens of thousand of asylum applications that have been received and will be received in the coming months. On these points there are only vague references to a “pilot project” (on a “voluntary basis”) and to a possible “resettlement”, but again in very vague terms and with no firm commitment by the Member States. Finally, even the additional resources available for Triton will be taken from the existing Frontex budget. In other words, no real new financial contributions from the Member States to solving the problem.

We need to change Frontex mandate or create a new agency that replaces it with much broader powers to manage our common borders and therefore a much bigger budget, we need to set up a permanent European Border Guard Team, we need to amend the Dublin Regulation to ensure a fairer and more effective management of asylum seekers and applications and we need to empower EASO to oversee the entire process across all Member States.

We believe the results of this Summit are insufficient and once again show that non-border Member States are not willing to consider the problems encountered by the border Member States as their own. This must change if, when we say we are in a Union, we REALLY mean it. And we need a real acknowledgement, by all citizens of the EU that our borders are COMMONBORDERS.

Version française :

“Les décisions prises par le Conseil européen hier sur la situation d’urgence en matière d’immigration vont largement en deçà des défis et sont très loin de ce qui serait nécessaire”, déclare le coordinateur de la campagne européenne CommonBorders.eu , Marco Marazzi.

Le Conseil a adopté quelques mesures hier, qui vont très loin de ce qui serait nécessaire pour résoudre les problèmes de migration et mieux gérer, une fois pour toute, les défis des frontières de l’UE .
La seule bonne nouvelle, est que les ressources consacrées à Triton seront triplées, que les moyens disponibles pour Frontex pour patrouiller en mer seraient augmentés et qu’il est reconnu que ses navires pourraient être engagés dans des opérations de sauvetage ( ceci n’est qu’un dû, puisque résultant des obligations existantes en vertu de la Convention de Montego Bay).

Mais aucun changement fondamental, pourtant nécessaire, dans la manière dont seront gérées nos frontières. Le règlement de Dublin, plus grand obstacle pour une gestion plus équitable des demandes d’asile ( en augmentation notable ) en conformité avec les obligations internationales, n’a pas fait l’objet d’amendements : aucune décision sur la façon de répartir équitablement entre les États membres, les dizaines de milliers de demandeurs d’asile qui arrivent ou qui arriveront prochainement sur le territoire de l’UE . Il n’y a que de vagues références à un «projet pilote» («sur une base volontaire») ou à une “réinstallation” possible, mais encore une fois dans des termes trop vagues et sans engagement ferme de la part des États membres.
En outre, même les ressources supplémentaires disponibles pour Triton seront dégagées du budget existant de Frontex : aucune nouvelle contribution financière des États membres pour répondre aux enjeux !.
Il est impératif de changer le mandat de Frontex et créer une nouvelle agence avec des pouvoirs beaucoup plus larges, afin de gérer nos frontières communes sur base d’un budget beaucoup plus important
Il convient aussi de mettre en place une équipe de gardes-frontières européen permanent, et de modifier le règlement de Dublin afin d’assurer une gestion plus équitable et plus efficace des demandeurs d’asile .

Les résultats de ce Sommet sont notoirement insuffisants et montrent une fois encore que les États membres n’ont pas la volonté politique nécessaire pour faire face, avec l’efficacité et la justice minimum, aux problèmes rencontrés aux frontières communes de l’UE.
Cela doit changer si, vraiment, nous considérons que nous sommes une Union, et si nous le pensons vraiment.
Nous avons besoin d’une véritable reconnaissance, par tous les citoyens de l’UE, que nos frontières sont communes ! COMMONBORDERS.”